Voter, c’est choisir le meilleur ou parfois « le moins pire » !

C’est Guy Mollet, leader socialiste des années 50, qui définissait ainsi le mode de scrutin à deux tours (très rares dans les pays développés) : « au premier tour on choisit, au second on élimine. »

Pour ma part, ayant toujours compris que l’engagement politique n’avait de possibilité d’aboutir que par une alliance susceptible d’être majoritaire et donc de mettre en œuvre au moins une partie du programme élaboré, je me suis toujours refusé à participer à des combats solitaires condamnés à l’échec.

En politique, je n’accepte pas de penser comme Cyrano : « C’est plus beau lorsque c’est inutile ».

Si, pour ceux qui ont voté Hollande ou, comme moi, Sarkozy, le vote du second tour est aisé, pour les autres, il va falloir choisir, c’est-à-dire éliminer celui dont on ne veut absolument pas.

L’anti-Sarkozysme, alimenté par les médias et servant d’écrin à tous les programmes, va devoir intégrer une dimension cruciale : derrière l’homme qui le porte, quel est le programme qui se rapproche le plus de mes souhaits pour la France comme pour moi et ma famille ?

Le programme de Nicolas Sarkozy est prévisible. L’objectif annoncé de longtemps est de rapprocher notre modèle économique de celui de l’Allemagne en rendant nos entreprises plus compétitives et nos charges moins lourdes aux entreprises. Cette compétitivité exige de mieux protéger l’Europe contre les dumpings sociaux et d’investir dans la recherche et la qualité de notre enseignement, source fondamentale du renouveau.

L’essentiel de ce programme a été communiqué à Bruxelles et engage la France.

Au plan intérieur, rebâtir un modèle social où les devoirs équilibrent les droits, où l’immigration est réduite de moitié, où l’identité nationale est préservée dans la laïcité et les valeurs de la République.

Le programme de François Hollande dissimule. L’essentiel de son programme vise à défaire mais sans bien préciser par quoi il remplacera ; ainsi des retraites. La première mesure (laisser partir tous ceux qui ont cotisé 41 ans) paraît juste mais son financement l’est-il?

Il augmente les cotisations salariales et  les cotisations patronales, amputant d’autant le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises donc l’emploi.

Il promet une négociation à l’automne sur les retraites mais ne dit pas avec quel objectif : revenir sur la retraite à 60 ans, comme l’exige son principal partenaire, Jean Luc Mélenchon, ou engager un débat philosophique sur la destinée humaine ?

Il reviendra, dès l’automne, sur la réforme des collectivités locales dont l’objectif était de faire des économies de fonctionnement. Quelles économies fera-t-il à la place ?

Il reviendra sur les réformes de la justice durcissant les peines plancher ou la participation des citoyens aux tribunaux correctionnels.

Il prévoit de taxer à hauteur de 24 Milliards les entreprises. Ignore-t-il que les taxes sur les entreprises aboutissent, au mieux, à être réintégrées dans le prix de vente, c’est-à-dire, être payées par les ménages et, au pire, à une baisse de compétitivité qui bloque les ventes et conduit à la baisse de production, donc à la baisse d’emploi et au chômage.

Il prévoit de tenir tête au reste de l’Europe, mais ne dit pas ce qu’il fera si ce chantage ne fonctionne pas, car La France de Hollande ne sera, ni celle de de Gaulle, ni celle de Sarkozy.

Il annonce le vote des étrangers en espérant trouver là un vote PS, ouvrant la voie à un communautarisme qui posera encore plus de problèmes que le fameux « droit à la différence » lancé par Mitterrand.

Il promet des régularisation des « sans papier », au cas par cas. Mélenchon, son principal allié, plus honnête veut  tous les régulariser. Que signifie « cas par cas » lorsque l’on ne dit ni les conditions ni les critères?

Mélenchon sait déjà qu’il sera le trahi de cet accord. Il s’en moque car il se voit l’opposition interne au PS et le recours à la rue, si cela est nécessaire.

Eva Joly sait, elle aussi, que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. En lisant l’accord PS/Chevènement, elle a compris que l’accord PS/Verts est caduc à moins de 5% des voix à la présidentielle.

François Bayrou va voir imploser, sous ses yeux, l’assemblage hybride mi-gauche mi-droite, qu’il pensait fédérer. Lui reste l’espoir de refaire un centre mais avec la question qu’il ne peut ou ne sait résoudre : centre droit ou centre gauche ? Peut-être a-t-il admis que le Centre au Centre ne fonctionne pas !

Dernier réservoir de voix, les électeurs du Front National. L’anti-Sarkozysme y est à l’incandescence, mais les propositions Hollande, poussé par Mélenchon et Joly, un véritable « trou noir » où disparaîtrait à jamais leur espoir d’une nouvelle France.

Ce second tour ne peut être celui de l’amertume, ou pire, d’une pseudo vengeance, boomerang qui reviendrait dans la figure de celui qui l’a lancé, il doit être celui d’un vote citoyen qui ne laisse place ni à la rancœur ni à l’improvisation car ces votes-là se paient longtemps après, lorsque l’Histoire décrit les déclins d’une Nation.

 

Mélenchon est-il un benêt ?

On a tant vanté son talent, que son abattement surprend !

Le voilà capable de faire disparaître le parti communiste dans sa manche, d’imposer dans les médias et les sondages un improbable « Front de Gauche », de tonner et gronder comme feu Marchais, de faire avaler à des gogos ébahis le SMIC à 1700€ sans que le coût de la vie n’augmente, la régularisation automatique des sans papier, le retour immédiat aux 35H et à la retraite à 60 ans pour tous, le remboursement de 100% des frais de santé, le blocage des loyers, et le tout, simplement en faisant payer les riches, l’Europe, les entreprises et jamais les citoyens ! Continuer la lecture

La gauche a abandonné l’ESIEE, avec Laurent Wauquiez, nous l’avons sauvée !

Mes accointances politiques avec Laurent Wauquiez ne datent pas d’hier. Nous nous appréciions déjà lorsque nous étions tous les deux sur les bancs de l’hémicycle mais notre travail conjoint s’est accentué depuis qu’il a été nommé aux fonctions de ministre de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur. Continuer la lecture

Commentaire d’un socialiste sur le blog du figaro…

Sarkozy n’est pas mon candidat puisque je suis socialiste ! Ce qui nous attend avec HOLLANDE ce sont les factures à payer au travers des impôts énormes supplémentaires et j’en ai marre de supporter des dépenses contraintes de plus en plus lourdes. le pb est simple : il faut réduire les dépenses publiques de 370 milliards avec des recettes à hauteur de 270 milliards et ce hiatus existe depuis 1975 !!! Continuer la lecture

Petite leçon de Socialisme…

Pour sourire après ces jours de tension… puis réfléchir, cette petite leçon administrée par un professeur  pour faire comprendre comment le refus de l’effort, du mérite et de leurs récompenses, conduisent au déclin et à la violence.

 Mais faut-il de telles leçons pour ne plus se souvenir à ce que ces méthodes ont produit naguère et produisent encore dans les pays qui les appliquent.

Un professeur d’économie dans un lycée annonce fièrement qu’il n’a jamais vu un seul de ses élèves échouer, à l’exception d’une année, où ce fut la classe entière qui a connu l’échec.

Cette année-là (1931), la classe était largement convaincue que le socialisme, devenu à la mode, était une idéologie qui fonctionnait, et créait un système égalitaire parfait !

Le professeur proposa alors :

 » Nous allons mener une expérience du socialisme dans cette classe. A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et personne ne caracolera en tête avec de très bonnes notes. »

Après le 1er contrôle, on fit la moyenne de la classe et tout le monde obtint un 13/20.

Les élèves qui avaient travaillé dur n’étaient pas très heureux, au contraire de ceux qui n’avaient rien fait, et qui, eux, étaient ravis.

A l’approche du 2ème contrôle, les élèves qui avaient peu travaillé en firent encore moins tandis que ceux qui s’étaient donné de la peine pour le 1er test décidèrent de lever le pied et de moins travailler. La moyenne de ce contrôle fut de 9/20 ! Personne n’était satisfait.

Quand arriva le 3ème contrôle, la moyenne tomba à 5/20. Les notes ne remontèrent jamais, alors que fusaient remarques acerbes, accusations et noms d’oiseaux, dans une atmosphère épouvantable, où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au bénéfice de quelqu’un d’autre.

A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final.

Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal car, quand la récompense est importante, l’effort pour l’obtenir est tout aussi important, tandis que, si on confisque les récompenses, plus personne ne cherche ni n’essaie de réussir.

Chacun aura compris que:

– On n’apporte pas la prospérité au pauvre en la retirant au riche.

– Tout ce qu’un individu reçoit sans rien faire pour l’obtenir, un autre individu a dû travailler « pour le produire sans en tirer profit. « 

– Tout pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu’il a préalablement confisqué à d’autres.

– Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela s’appelle le déclin et la fin d’une nation.

– La solidarité ne peut se confondre avec le partage et l’égalité avec la confiscation.