Olivier Jardé pose une question écrite sur l’intégration des infirmiers de bloc opératoire (IBODE) au niveau master 2 dans le système LMD

Question publiée au JO le : 20/04/2010 page : 4435

M. Olivier Jardé attire l’attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l’intégration des infirmiers de bloc opératoire (IBODE) au niveau master 2 dans le système licence-master-doctorat (LMD). Le protocole d’accord du 2 février 2010 permet aux infirmiers diplômés d’État (IDE), après une formation de trois ans et demi, d’obtenir le niveau licence, au regard du système LMD. Ainsi, au vu de leur spécialisation, les IBODE, comme les infirmiers anesthésistes, demandent une reconnaissance à niveau bac + 5, soit le niveau master 2. Cette formation supplémentaire n’est possible qu’après deux ans d’exercice en tant qu’infirmier. Après le concours, la formation dure 18 mois. Il soutient la réévaluation du diplôme des IBODE en master 2 qui permettrait une reconnaissance à la hauteur de leur niveau d’étude, de leurs responsabilités, de leurs compétences et de la difficulté de leur pratique professionnelle. Cette reconnaissance rendrait, assurément, plus attractive cette profession. Actuellement, le projet donne une réévaluation inférieure des infirmiers de bloc opératoire par rapport à toutes autres spécialités et infirmiers de base.

Réponse à la question écrite d’Olivier Jardé sur le tracé LGV direct Roissy-Amiens-tunnel sous la Manche

Question publiée au JO le : 22/09/2009 page : 8923
Réponse publiée au JO le : 20/04/2010 page : 4493
Date de signalement : 13/04/2010

Texte de la question
M. Olivier Jardé attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur le tracé LGV direct Roissy-Amiens-tunnel sous la Manche. Lors de l’examen du projet de loi de programmation relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement, le Gouvernement s’est engagé à réaliser un débat public en 2009 sur la réalisation du tracé LGV direct Roissy-Amiens-tunnel sous la Manche. Il souhaiterait donc obtenir la confirmation de l’engagement pris par le Gouvernement lors des débats dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale à ce sujet et connaître l’échéancier programmé. Au vu du projet de loi du grand Paris, il souhaite savoir si ledit tracé LGV intégrera la Haute-Normandie. Un débat public est engagé sur un barreau ferroviaire reliant Roissy à Creil. Il souhaite savoir s’il peut intégrer un couloir supplémentaire dans la perspective du TGV Roissy-Londres passant par Amiens.

Texte de la réponse

La loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement prévoit la poursuite du développement du réseau de lignes ferrées à grande vitesse, avec notamment pour objectifs l’amélioration des liaisons entre les capitales régionales et la région parisienne, et l’intégration de la France à l’espace ferroviaire européen. C’est dans cette optique que la mise à l’étude du projet de ligne nouvelle Paris-Amiens-Calais a été inscrite à l’article 12 de la loi, dans le programme supplémentaire de 2 500 km de lignes à lancer après 2020. Après la décision du comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT) du 18 décembre 2003 de retenir ce projet comme « projet à étudier », Réseau ferré de France a saisi la Commission nationale du débat public (CNDP) fin 2006, sur la base de préétudes fonctionnelles financées conjointement avec l’État et la SNCF. Cependant, la CNDP a décidé, lors de sa séance du 7 février 2007, qu’il lui était impossible de prendre position quant à l’organisation d’un débat public sur ce projet, plusieurs points du dossier présenté devant faire encore l’objet d’approfondissements. Des études complémentaires, dont certaines ont déjà été lancées, doivent donc être réalisées avant d’envisager une nouvelle saisine de la CNDP. Par ailleurs, la pertinence du projet est étroitement liée aux perspectives de saturation de la ligne à grande vitesse Nord, qui n’apparaîtra qu’à très long terme en retenant des hypothèses ambitieuses d’évolution des trafics. Dans ces conditions, la nécessité de tenir un débat public à court terme sera déterminée en cohérence avec l’horizon prévisionnel de mise en service de la ligne, dans le respect des engagements figurant dans la loi de programmation. Le projet de barreau ferroviaire entre Creil et Roissy devrait permettre d’augmenter les capacités du réseau à grande vitesse vers le nord de l’Europe grâce à un itinéraire Roissy-Amiens, indépendant de la ligne à grande vitesse Nord. La CNDP, saisie par Réseau ferré de France le 6 juillet 2009, a décidé le 2 septembre 2009, de mener un débat public sur ce projet et d’en confier l’organisation à M. Claude Bernet, président de la commission particulière du débat public. Le débat public devrait être lancé en avril 2010.

Ma contribution au débat public Roissy-Picardie

N’hésitez pas à venir nombreux à participer ce soir, à 19heures, à Mégacité, à la réunion organise par la Commission Nationale du Débat Public au sujet du Projet ferroviaire Picardie-Roissy.
Sentiments dévoués,
Olivier Jardé Débat public Roissy Picardie

Le débat public autour de la liaison ferroviaire Roissy-Picardie, débutera le 22 avril prochain, et aura pour objectif de soumettre aux picards le projet ambitieux de révolutionner les transports en commun sur Amiens et sa région. Amiens ne sera plus une capitale régionale enclavée.

Ce projet consiste à créer une liaison d’une dizaine de kilomètres permettant, enfin, au LGV de passer par Amiens, et peut-être aussi aux TER, de faire la liaison entre la Picardie et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.
Cette interconnexion pourrait être bâtie dans un délai relativement bref (d’ici 2020, voire 2017) et à un coût modéré (environ 255 millions d’euros).
L’accès direct des amiénois au 1800 kilomètres du réseau LGV français aura des conséquences majeures pour notre territoire, ses usagers et son économie, tout en répondant aux objectifs fixés dans la loi du Grenelle de l’environnement du 3 août 2009.

1. Les usagers

Ce projet répond aux besoins des picards pour trois motifs de voyage : professionnel (15 000 picards effectuent le trajet quotidiennement pour travailler dans la zone aéroportuaire), voyage en avion ou aller prendre un LGV à la gare de Roissy (vers 130 destinations ferroviaires nationales et internationales). Amiens ne sera plus qu’à 55 minutes de Roissy et à trois heures de Lyon.

Actuellement, trois possibilités sont offertes aux amiénois pour leurs déplacements nationaux :

– La majorité des usagers accède à la grande vitesse par les gares parisiennes. Il prennent donc le train au départ d’Amiens et effectuent des changements sur Paris. Pour se rendre sur Roissy, une correspondance en RER est nécessaire. Ce barreau permettra donc d’éviter Paris et fera gagner environ 30 minutes sur le trajet jusqu’à Roissy, soit une heure de transport par jour ; ce qui n’est pas négligeable pour les personnes qui empruntent ce type de trajet quotidiennement.

– ¼ des usagers empruntent la gare Haute Picardie. Sa fréquentation est en hausse continue chaque année malgré une desserte en navette routière dont le trajet dure environ 40 minutes au départ d’Amiens. Cependant, malgré la fréquentation en hausse, qui démontre l’intérêt des picards, le trafic de cet axe ferroviaire est pratiquement saturé. Cette alternative ferroviaire grâce au projet d’interconnexion est donc de bonne augure et ne se ferait pas au détriment de la gare Haute Picardie.

– Seule une minorité des trajets est réalisée directement par la gare de Roissy – Charles de Gaulle. Malgré un réseau routier développé autour du pôle de Roissy, celui-ci est très souvent engorgé. Si les prix seront attractifs, les usagers de la route répondront assurément positivement à ce transport modal qui offrira un gain de temps et une plus grande sécurité de voyage. Dans un même temps, le trafic routier sera décongestionné.

Concrètement, les usagers ne pourront pas se passer de leur véhicule pour se rendre à la gare sauf en empruntant le bus. Encore faut-il que la métropole et la société Amétis organisent le passage des bus en fonction du départ ou de l’arrivée des trains, ce qui n’est pas le cas actuellement.
De même, comment Amiens métropole compte-t-elle aménager le stationnement ? Il est impératif que la métropole se saisisse du dossier pour que les usagers puissent stationner à la gare LGV d’Amiens et à la gare de Longueau. Compte-t-elle rouvrir le parking fermé dans la rue Tellier? Des projets d’agrandissement du parking de la gare de Longueau sont-ils prévus ?

2. L’économie

La connexion d’Amiens, capitale régionale, au réseau national et européen des LGV offrira de nouveaux débouchés économiques pour notre capitale.

Cette meilleure connexion entre les lieux d’habitation et d’emploi de Picardie avec la plate forme de Roissy, pôle de croissance à taille mondiale, et les autres villes métropolitaines présentera une grande opportunité de nouveaux liens économiques.

A nous de savoir valoriser Amiens, pour que celle-ci ait un rayonnement national. A nous d’attirer les investisseurs et pourquoi pas les sièges sociaux des entreprises de l’Ile de France et d’ailleurs. Les facilités d’échanges qui nous seront offertes grâce à ce projet avec les autres capitales régionales permettront assurément de développer de nouveaux services ou encore favoriseront de nouvelles coopérations dans le cadre de la recherche et de l’innovation, par exemple.
Il nous appartient de démontrer la qualité de vie sur Amiens et ses environs pour donner envie aux cadres et à leurs familles de s’y installer.

Cette meilleure accessibilité depuis le territoire national mais également européen renforcera l’attrait économique et touristique de la capitale régionale, riche en patrimoine naturel et historique et créateur d’emploi.

3. L’environnement

Assurément, ce projet d’interconnexion répond aux objectifs de la loi sur Grenelle. Avec le soutien de mes collègues députés de la Somme, j’avais déposé des amendements allant dans le sens de la création de cette interconnexion. A ceci s’ajouterait l’électrification d’une partie de la ligne Paris-Amiens-Boulogne et la création d’une ligne TGV Paris-Amiens-Londres. Je suis satisfait que cette demande de liaison Roissy-Picardie ait été entendue. Cette infrastructure sera une alternative positive à l’usage de l’automobile.
Je suis également satisfait de savoir que cette interconnexion qui sera réalisée sur le territoire du Val d’Oise n’aura qu’un impact écologique modéré sur l’habitat et l’environnement. Le site proposé est faiblement urbanisé et des analyses pointues ont été effectuées pour préserver au mieux l’écosystème.

Ce projet d’interconnexion ne doit aucunement occulter la question de la ligne TGV Paris – Amiens – Londres. C’est une importante demande des amiénois. Cette ligne est plus que nécessaire pour le rayonnement d’Amiens et, à moyen terme, sera évidente étant donnée la saturation de la ligne Calais – Paris.

Communiqué de presse – ma décision

Chère Madame, Cher Monsieur,

Afin de respecter la loi du non cumul des mandats, j’ai décidé de conserver mes mandats de député d’Amiens Sud et de conseiller général du canton de Boves tout en renonçant au poste de conseiller régional.

Vous trouverez ci-dessous mon communiqué de presse.

Sentiments dévoués,
Olivier Jardé
« J’ai décidé de conserver mes mandats de député d’Amiens Sud et de conseiller général du canton de Boves. Cette décision, murement réfléchie, est motivée par le score réalisé par la liste Envie de Picardie dans la Somme qui n’est pas à la hauteur de mes espérances mais aussi par une demande forte de l’ensemble de mes amis de rester au plus près du terrain. Avec l’appui de Caroline Cayeux et des 13 autres conseillers régionaux, je continuerai à défendre les dossiers du grand amiénois auprès de la région. Ils peuvent tous compter sur mon soutien pour les 4 prochaines années ».