Et si nous comparions… Entre deux politiques : mon choix -2-

Ne faisant ni la même analyse des causes de la crise, ni des enjeux pour la France[1], chacun des candidats propose des solutions différentes qui ne peuvent être comprises qu’en fonction des présupposées sur les causes et les enjeux. Il en résulte un dialogue de sourds où chaque raisonnement à sa logique, si on en admet les postulats.

  1. Comment pallier la crise

Pour François Hollande, la recette est simple : il faut payer les dettes par l’impôt et la croissance. Comme il n’y a pas d’argent en France pour la croissance, c’est l’Europe qui devrait offrir les crédits nécessaires.

Pour Nicolas Sarkozy, les impôts nécessaires ont déjà été votés et produisent leurs effets puisque le déficit 2011 qui devait être à 5,7% du PIB n’a été qu’à 5,2%. Mais en 2011, pour la première fois depuis 50 ans, les dépenses ont été maîtrisées, sans pour autant faire tomber la France en récession, même si la croissance est faible et le pouvoir d’achat limité.

Nicolas Sarkozy a déjà mis en place un plan de relance qui produit ses effets : 30 Milliards en 2008 pour relancer la recherche, l’innovation et l’investissement productif. Ce plan avait été élaboré par Michel Rocard et Alain Juppé.

  1. Les risques des politiques proposées

La politique de Nicolas Sarkozy est connue et ne présente pas d’autres risques que des évènements extérieurs imprévus (crise pétrolière, guerre en Iran). L’accord avec les autres pays Européens, dont l’Allemagne, est facile, puisque les économies programmées sont réalisées, et les équilibre fondamentaux en vue. Le « contrat de croissance » européen qui s’annonce porterait sur les investissements d’avenir et surtout sur des réformes profondes du droit du travail.

La politique de François Hollande est pleine d’incertitudes. La plus grande est sur sa capacité à obtenir une majorité dans son camp. Tout oppose les élus du Front de Gauche, appuyé par son aile gauche (Montebourg, Emmanuelli), et les verts qui feront payer au parlement (où Martine Aubry leur a laissé de nombreux sièges) les affronts faits par le candidat au pacte signé.

Incertitude, dès lors, sur les promesses de tenir les finances publiques. Après l’augmentation du SMIC, la retraite à 60 ans, pour ceux qui ont cotisé 41 ans, c’est toute la réforme qui sera rediscutée. Jean Luc Mélenchon annonce « qu’il ira la chercher avec des fourches! »

Si la création de 60 000 postes de fonctionnaires est aisée à réaliser, il n’en sera pas de même pour les diminutions d’effectifs dans les autres Ministères ou dans les collectivités territoriales de gauche.

La politique de l’Europe ne changera pas : croissance oui, mais pas par abandon de l’équilibre budgétaire. Au contraire, par un assouplissement du marché du travail, une recherche de compétitivité par une baisse du coût du travail et un investissement dans la recherche et l’innovation.

  1. Mon choix

Il est de bon sens :

–       Un responsable politique qui a fait ses preuves en France et à l’international en période de crise : Nicolas Sarkozy,

–       Une majorité présidentielle qui a su rester unie pour voter une politique de retour à l’équilibre sans sacrifier l’essentiel,

–       Une politique crédible car le plus dur a été fait et ce qui reste à accomplir est à notre portée,

–       Une union de tous ceux qui refusent le risque d’une France en récession et qui n’accepteraient pas les thèses du repli sur soi, du protectionnisme et, pire encore, un référent idéologique qui conduit au mieux, à la méfiance de l’autre, au pire au mépris.


[1] Cette thématique a été traitée ce lundi 30 avril