Mon projet – 4° partie –

licorne mégacité OJ1 – Economie d’administration

Les élus donnant l’exemple sont en droit de demander un effort à l’administration. Une meilleure gestion prévisionnelle des emplois devrait aboutir à ne pas remplacer la totalité de la centaine d’agents qui quittent le service chaque année. En revanche une informatisation accrue des procédures devrait doper la productivité et faciliter la vie des administrés.

2 – Economie de subvention

Les subventions comme les tarifs seront revus en fonction des nécessités financières avec le souci du service rendu et non de la simple coutume.

3 – Revoir les investissements

Dans une période de crise comme celle que nous vivons, il faut, selon moi, investir prioritairement dans trois secteurs :

–  l’Enseignement, ressource d’avenir;

–  l’entretien, gage d’attractivité de la ville,

–  les investissements créateurs de ressources (logements, zones d’activité, réseau Haut débit, bureaux prêts à être loués).

Cela signifie :

A) Différer le tramway

La baisse du Versement Transport correspond à une réalisation différée du projet tramway lorsque la fiscalité d’Etat aura redonné un peu d’air aux entreprises et aux ménages, que les dotations aux collectivités auront repris comme naguère permettant à la Région comme au Conseil général de nous financer convenablement.

Pour mémoire je rappelle les faux arguments souvent entendus :

  • Le tramway fluidifiera la circulation : selon les dernières enquêtes la réalisation d’une ligne de tramway porterait de 7% à 11% le taux de déplacement de personnes en moyens collectifs. L’automobile représente 58%. L’impact Tramway, dans le meilleur des cas, sera donc de 5%. Inversement la pose des rails et autres compliquera la circulation automobile. Le Tramway ne fluidifiera pas la circulation, il la compliquera !
  • Le Tramway permettra d’absorber la croissance démographique d’Amiens : les projections démographiques tendancielles de l’INSEE pronostiquent une quasi stagnation de la population du Grand Amiénois ! La réalisation d’une ligne de tramway ne peut que se référer à la nécessité d’anticiper une croissance démographique.
  • Améliorer l’attractivité de l’Agglomération : Le tramway ne desservira aucune zone d’activité. En revanche, les entreprises, comme les ménages, seront écrasées d’impôts ce qui nuira gravement à la compétitivité de notre territoire. Si on ajoute que la circulation automobile sera elle, pénalisée, on voit mal le gain d’attractivité retiré aujourd’hui de cet investissement !
  • Relancer l’économie locale : le chantier du tramway sera d’abord réalisé par de grosses entreprises extérieures à Amiens. Les ponctions fiscales opérées sur les entreprises et les ménages amiénois limiteront la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages. Loin de relancer l’économie locale le Tramway sera un sérieux handicap.
  • Fera-t-on une ou deux lignes ? Avec une seconde ligne, pourtant logique et inévitable, la cure d’austérité se prolongera jusqu’à l’asphyxie de la Métropole sauf si les aides de l’Etat, de l’Europe, des autres collectivités rendent possible cet investissement. Rien n’est ni prévisible, ni probable pour l’heure !

B) Etudier et revoir la programmation des gros investissements

  • Le réseau chaleur au Sud dont personne n’a mesuré les coûts réels et les avantages alors que ni les cliniques du pôle Jules Verne, ni la cité scolaire, ni le CHU ne sont aujourd’hui demandeurs.
  • La Citadelle dont le projet, indispensable, doit cependant être adapté à la libre disposition de la Faculté de Médecine qui va déménager vers le CHU et le transfert de l’Hôpital Nord qui libère d’immenses surfaces utilisables.

C) La quatrième piscine, elle aussi souhaitable mais dont il faudra apprécier les modalités de réalisation budgétaires en fonction des ordres d’urgence.

D) Menacer de quitter le syndicat mixte Somme Numérique si une comptabilité séparée entre Amiens Métropole et le Département n’est pas mise en place afin d’isoler les recettes comme les dépenses propres à la Métropole.

Il faut que cesse immédiatement cette spoliation de la Métropole par le Département dans le silence général et complice d’abord du maire dont l’adjointe aux nouvelles technologies n’a jamais mis les pieds au syndicat.

  •  En 5 ans et contrairement à toutes les habitudes, AUCUN débat n’a eu lieu à Amiens Métropole pour contrôler la politique de ce syndicat.
  • Son Président et Gilles Demailly ont accepté que la subvention de 10 Millions d’euros payée par la Région ne soit versée qu’au seul Conseil général alors qu’Amiens Métropole aurait dû percevoir 1,5 M€
  • Alors qu’Amiens Métropole a financé intégralement sa part de réseau[1], Gilles Demailly laisse voter le budget  suivant : « la cotisation 2013 des membres du syndicat est de 0,50 € par habitant pour le Conseil général de la Somme et les communautés de communes et de 1,20 € par habitant pour Amiens Métropole. »

Ainsi, les habitants de la Métropole paient deux fois : une fois en qualité d’habitant d’Amiens, une seconde fois comme habitant du Conseil général. Mieux, en tant qu’habitants d’Amiens Métropole, ils paient 240% de plus que les autres alors qu’eux ont financé leur réseau sans subvention !

Pire encore, ils doivent aussi payer une contribution de 840€ Hors Taxe par site public raccordé sur leur réseau, alors que le syndicat paie déjà une redevance de connexion à Orange qui gère ce réseau.

Comble : ils ne perçoivent rien des 1,8 M€ payés par les opérateurs privés qui utilisent Philéas Net en plus grande partie sur Amiens Métropole.

Ça suffit !

[1] Le Conseil Général de la Somme a financé ses propres établissements à Amiens

5 réflexions sur « Mon projet – 4° partie – »

  1. Le tramway c’est une vraie connerie !!! ce n’est pas du tout la priorité !! Il y a des choses bien plus urgentes à faire que le tramway !

  2. Dans l’ensemble, j’adhère à vos idées et j’espère qu’une union du centre arrivera à s’imposer à Amiens en 2014. Cependant, ces attaques anti tramway me semblent dommageables. Amiens accuse actuellement un retard conséquent sur les transports en commun et la voiture y est plus qu’ailleurs omniprésente. Les boulevards intérieurs forment une véritable ceinture automobile autour de la ville et les bus n’arrivent plus à attirer d’autres publics que les moins aisés et ceux qui n’ont pas le permis. Comment retenir les jeunes amiénois (et les diplômés) quand des villes proches comme Reims, Rouen et même plus petites comme Valenciennes, Lens, Nancy, Caen … proposent déjà le tramway, de meilleures infrastructures et cadre de vie plus apaisé qu’ici à Amiens ? Comment ne pas avoir l’image d’une ville pauvre, anti attractive et en déclin quand rien n’est fait pour qu’Amiens se pare des couleurs de la modernité ? Amiens n’a de capitale régionale que le titre et le tramway permettrait d’asseoir son statut dans la région. Ce n’est pas une fin en soi mais un moyen d’y parvenir (en plus des innombrables qualités de ce mode de transport). Je comprends toutes vos priorités mais j’ai peur qu’en stoppant le projet tramway nous accusions un retard irréversible face à toutes les villes de même taille qui sont déjà en train de réfléchir à leur 2eme ou 3eme ligne de tram. L’emploi est la priorité pour moi, l’attractivité et la qualité de vie aussi. Il faut absolument redorer le blason de la ville et donner aux habitants l’envie de dire : « je suis fier d’être amiénois ». Le tramway est, à mon humble avis, un moyen d’y parvenir.

    • Bonjour Monsieur,
      Si vous avez noté des attaques contre le Tramway dans mon analyse c’est que je me suis mal exprimé.
      J’ai au contraire toujours affirmé que le tramway était souhaitable, notamment pour les raisons que vous indiquez, mais que sa réalisation devait être différée devant les contraintes financières et les autres urgences puisqu’il ne concernera, au mieux, selon les prévisions que 3% de la population d’Amiens, (les bus 7%, , les cyclistes 2%, les voitures 54% et les piétons 33%).
      Vous agissez ainsi dans votre vie personnelle et professionnelle en différant le renouvellement de la voiture ou l’embauche d’un salarié, par exemple.

      Si, pour réaliser une seule ligne de tramway (décision surprenante), nous devons faire payer beaucoup plus d’impôts à nos entreprises et aux Amiénois en amputant le pouvoir d’achat des familles et la compétitivité des entreprises;
      Si, pour réaliser cette ligne de tramway nous devons sacrifier l’entretien de la ville et les subventions à notre action scolaire, aux crèches, à la solidarité face à la crise, à nos associations culturelles et sportives;
      Si, pour réaliser le tramway nous devons amputer encore plus nos actions de développement économique en matière de zones d’activités, de réseau haut débit, de bureaux en blanc comme nous l’avons fait pour créer 4000 emplois dans les centres d’appel;
      alors je pense qu’il faut être raisonnable et préférer des actions, indispensables à notre survie, à un tramway ,souhaitable aujourd’hui.
      En revanche, grâce à mon projet de réduction des dépenses de fonctionnement et en différant les investissements moins urgents, nous trouverons les moyens de garantir, par des investissements économiques judicieux, un avenir aujourd’hui incertain et peut-être compromis.
      A votre disposition pour poursuivre ce débat de toute façon intéressant.
      Bien cordialement
      Olivier Jardé

  3. Je ne reprendrais pas les quelques arguments que j’avais développé il y a quelques semaines s’agissant du tramway. Cependant j’abonde à l’argumentaire de cette personne qui développe le même type de raisonnement que moi sur le sujet.
    Je suis d’accord avec vous s’agissant de la nécessité de réaliser des économies, et surtout de supprimer les redondances au sein des équipes municipales et métropole, mais il ne faut pas parallèlement se donner une ‘’image rétrograde’’ du projet de ville et de son organisation urbaine.
    La voiture c’est en effet un moyen de transport indispensable, ce mode est un élément important de la chaine de transport, tout le monde en convient, en particulier les habitants extérieurs à la métropole, mais les déplacements internes à celle-ci doivent être pour une part satisfaits par les transports collectifs dans un nécessaire équilibre de l’utilisation des modes. Même si bien sûr tout ne peut pas être fait tout de suite, compte tenu du retard pris à nouveau par Amiens, il convient d’avoir en tête, à moyen terme, un schéma de transport digne d’une Capitale Régionale, à l’image des villes comme Reims, le Havre, Caen (bien que le choix du pneu n’était pas le bon), Brest, Valenciennes, Douai, Clermont-Ferrand …… Au plan de la réalisation d’une telle infrastructure, même si ce sont des grands groupes qui sont pilotes de l’opération, ils mettent en place des groupements d’entreprises locales, c’est par conséquent de l’emploi dont je conviens que c’est la priorité.

    • Bonjour Monsieur,

      Des lors que nous partageons l’idée de différer, tout le reste me convient !
      Merci de ces échanges !
      Bien cordialement
      Olivier Jardé

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