Elections nationales et élections locales

On me dit fréquemment qu’il ne faut pas confondre les élections nationales et les élections locales : cela semble une évidence !

Et pourtant… On assiste, depuis plusieurs années, à la « nationalisation » des votes locaux. Les résultats des dernières élections régionales et cantonales  tenaient plus à des considérations nationales qu’à un jugement attentif porté par les électeurs aux programmes des candidats, ni même à leur compétences supposées.

Il en était de même pour les élections municipales de 2008 ou les régionales et cantonales de 2004. Beaucoup d’élus battus ont trouvé dans cette analyse l’explication de leur échec.

Je suis convaincu qu’il en sera de même pour ces élections.

Nos concitoyens, souvent peu politisés, aiment ainsi adresser un message à leur dirigeants, certains d’être entendus et compris. Qui peut penser que le maire d’Amiens ne se précipitera pas sur les résultats de cette présidentielle pour évaluer l’écart avec son propre score ? Si Hollande fait moins que lui, il pourra certes essayer de faire croire que c’est parce que le candidat socialiste à la présidentielle a été moins bon que lui, on lui fera surement remarquer que la gauche perd du terrain  à Amiens et que la politique municipale en est peut être la cause, surtout si, à Abbeville ou Péronne les scores de François Hollande sont flatteurs.

Pour ma part, présent sur le terrain depuis 10 ans, assurant des permanences hebdomadaires où j’ai rencontré 8100 personnes de ma circonscription, assistant à 7000 manifestations patriotiques, sportives, culturelles et caritatives, ayant visité 498 entreprises et dialogué avec leurs responsables comme avec les syndicats, pris langue avec des dizaines d’associations, je sais que la connaissance du terrain local est indispensable pour représenter, défendre et proposer des solutions aux problèmes posés.

Si le rôle du député est de défendre au Parlement ses convictions et ses choix, il est aussi de faire remonter vers le Gouvernement les problèmes de sa circonscription et les solutions qu’il propose. Comment le ferait-il s’il n’avait ce contact intime tissé dans les rencontres ordinaires avec ses électeurs ?

Je ne crois pas à la politique « hors sol ». C’est pourquoi je suis contre la proportionnelle intégrale, dans laquelle le candidat est choisi, d’abord, par le parti et, secondairement, par l’électeur.

Pour ma part, je regarderai attentivement les résultats de ces élections pour vérifier que les mécontentements qui me sont rapportés se retrouvent, ou non, dans les urnes. C’est à partir de ces élections que s’esquisseront les prochaines municipales.

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