La révolution numérique à l’Ecole

Une information publiée dans la presse spécialisée de l’éducation nous montre le retard que prend la France dans la révolution numérique pour l’enseignement, la formation professionnelle et la recherche. 

Ruée éducative vers iTunes U

Les utilisateurs d’iPad du monde entier en soif de connaissances se sont rués sur l’appli éducative iTunes U, annoncée lors d’une conférence de presse ce mois-ci. L’appli est le fruit de la refonte du service iTunes U par Apple, et permet de suivre des cours d’université à travers le monde dans leur intégralité – avec des vidéos de cours et les manuels scolaires au programme. Elle est devenue l’appli gratuite la plus téléchargée de la semaine dans neuf des dix principaux marchés de la boutique Apple.

?Cette appli, sortie le 19 janvier, donne accès à des cours de grandes universités et autres institutions éducatives de 26 pays, notamment Yale (Etats-Unis) et Oxford (Angleterre). Parmi les contenus gratuits : devoirs, matériel pédagogique (dont les manuels) et cours en vidéo.  ?

Les nouvelles technologies apportent trois innovations majeures au monde de l’éducation :

  • pouvoir disposer à tout moment, en tout lieu, dans toutes les langues et dans tous les domaines, d’informations, de connaissances, de pratiques actualisées ;
  • bénéficier, avec un seul outil, des trois moyens dont l’homme dispose pour apprendre (l’écrit, l’oral et l’image), conférant ainsi à cet outil une performance pédagogique inégalable ;
  • permettre l’adaptation du temps d’apprentissage à chaque individu et ouvrant ainsi la voie à des pédagogies individualisées et personnalisées.

Bien sûr, l’ordinateur ne remplacera pas les maîtres, pas plus que l’échographie ou le scanner n’ont remplacé le médecin. En revanche, son rôle se diversifiera. De la recherche qui crée le savoir, au tuteur qui guide et conseille, en passant par le créateur de ces outils pédagogiques, les professeurs seront divers, comme le sont les médecins.

Pour l’université, l’enjeu est plus important encore : qui pourra affirmer qu’un cours en amphi, voire en amphi sans professeur, comme parfois en médecine, est supérieur en qualité à un cours sur ordinateur que l’on pourra choisir, compléter, enrichir à volonté ?

Quel étudiant ne se posera pas la question de savoir s’il préfère le diplôme d’une université française peu connue à celui d’une prestigieuse université étrangère dont les cours seront éventuellement traduits instantanément ?

C’est à cette révolution que s’était attaché Gilles de Robien, Ministre de l’Education nationale, en faisant d’Amiens une Académie Numérique. Notre ville en a perdu le titre au profit de Saint-Quentin et, plus grave, l’esprit, les moyens et l’espoir…

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