Réponse à la question écrite d’Olivier Jardé concernant les risques qui peuvent être induits par la fin du fléchage des moyens pour les IUT

Université Picardie Jules Verne d'Amiens

Question publiée au JO le : 24/11/2009 page : 11068
Réponse publiée au JO le : 09/03/2010 page : 2736

M. Olivier Jardé attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche concernant les risques qui peuvent être induits par la fin du fléchage des moyens pour les IUT. Une circulaire du mois de mars 2009 précise les contours de l’autonomie des IUT et pour instituer une démarche de contrats d’objectifs et de moyens qui permette dès 2009 de consolider les moyens des IUT au plan national. Or, cette dernière n’a pas permis de stabiliser la situation des IUT puisque seuls 49 contrats d’objectifs et de moyens sont parvenus au ministère sur 115 IUT et les processus de centralisation de moyens se poursuivent. Après plus de 18 mois de démarches, les directeurs et présidents d’IUT constatent que les mesures inscrites dans le cadre réglementaire ne garantissent pas la pérennité des IUT. Avec l’affaiblissement des IUT et plus largement de leur visibilité au plan national et international, c’est tout un pan de l’insertion professionnelle et de la formation par la technologie qui est menacé. L’impact économique et social sur les territoires sera important. Les IUT veulent pouvoir continuer à développer leurs compétences sur tout le territoire et continuer à s’investir avec la puissance de leur réseau sur les enjeux du programme enseignement supérieur et recherche. Il souhaite savoir si le Gouvernement compte prendre des mesures visant à rendre incontestable sur le terrain l’autonomie des IUT.

Texte de la réponse

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche est très attachée aux instituts universitaires de technologie (IUT) qui dispensent depuis plus de 40 ans un enseignement de qualité fondé sur un encadrement pédagogique suivi de leurs étudiants et sur des liens étroits avec l’environnement professionnel. Ces deux atouts doivent être sauvegardés et consolidés. À cet égard, la loi LRU, qui ne remet en cause ni la qualité d’ordonnateur secondaire de droit des directeurs d’IUT, ni leur autorité sur les personnels, conduira les établissements d’enseignement supérieur à valoriser celles de leurs composantes, qui sont les plus performantes, au premier rang desquelles figurent naturellement les IUT. Le caractère national du diplôme universitaire de technologie a été également réaffirmé. Depuis plusieurs mois, un dialogue s’est engagé, au sein d’un comité de suivi sous l’égide du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, au sujet des nouvelles relations entre les universités et leurs composantes IUT dans le cadre de la loi sur les libertés et responsabilités des universités. Une charte, à valeur réglementaire, définissant les principes de bonnes relations entre les universités et leurs IUT a été établie en décembre dernier. Elle définit la répartition des rôles en matière budgétaire et d’autorité vis-à-vis des personnels entre le président d’université et le directeur d’IUT, préconise la rédaction d’un contrat interne d’objectifs et de moyens et prévoit la consolidation nationale des moyens dédiés aux IUT. À ce jour, la DGESIP dispose d’une soixantaine de COM qui ont été signés par les universités et un IUT. Lorsque cela s’est avéré nécessaire, elle a organisé une réunion avec les établissements qui ont rencontré des difficultés dans la conclusion des contrats. Par ailleurs, deux réunions regroupant les présidents d’université, les directeurs d’IUT et les présidents des conseils de gestion des IUT ont été organisées afin notamment de répondre aux interrogations techniques soulevées par l’application de l’instruction codificatrice M9-3 qui porte sur l’exécution des dépenses et des recettes des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel. Ces réunions ont été l’occasion de réaffirmer la nécessité de renforcer le dialogue de gestion entre la présidence et chacune des composantes de l’établissement, dans le respect des dispositions spécifiques aux instituts. À la demande de la ministre, les présidents d’université se sont engagés, comme ils l’ont fait en 2009, à au moins maintenir en 2010, à périmètre constant, les moyens dédiés à leurs IUT. Dans le cadre du plan « réussir en licence », 5 M EUR supplémentaires ont été attribués en 2008 aux IUT pour l’accueil des bacheliers technologiques et, dans le cadre du plan de relance, 10 MEUR ont été consacrés à l’équipement des départements d’IUT. Les activités et les performances des IUT sont pleinement prises en compte pour l’avenir dans l’allocation des moyens et les contrats pluriannuels qui lieront les universités à l’État.

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