Quels adversaires contre moi ?

Il paraît qu’au Japon certains sports de combat se pratiquent yeux bandés lorsque les adversaires sont au sommet de leur art.

Me voilà dans un challenge de cette nature !

Il y a quelques mois, je pensais que la pléthore de responsables socialistes à Amiens (Conseil régional à gauche, Conseil général à gauche, Amiens à gauche) produirait aisément un candidat local à l’élection législative. A défaut d’autres choses, les ambitions ne manquaient pas !

Patatras !

A l’issue d’un surprenant marchandage entre le PS et les verts, où se troquaient des centrales nucléaires contre des sièges à l’Assemblée nationale, les verts obtenaient la possibilité de se présenter dans 60 circonscriptions avec l’appui des socialistes.

Encore fallait-il choisir les 60 circonscriptions en question. Je pensais que seraient épargnées les circonscriptions où des élus socialistes de premier rang étaient Maire, Président de Conseil général ou régional.

Pas du tout !

Martine Aubry a jugé que nos élus socialistes locaux, toute honte bue, devraient soutenir un candidat vert ! Ni sur la première circonscription, ni sur la seconde (celle où je suis candidat) un candidat socialiste local ne doit pointer son nez. Ils doivent, sans barguigner, obtempérer et se mettre au service de l’allié vert. Les juge-t-elle incapables ou ne les connaît-elle même pas ?

Je trouvais cela étrange mais j’imaginais que nous avions dans l’équipe municipale des verts à foison, plein d’appétits, à défaut d’expériences, prêts à démissionner de leur fonction actuelle pour monter à Paris.

Pas du tout !

Nos verts et nos roses à nous, ne sont pas jugés dignes de cette compétition. Martine leur impose une candidate sympathique : Barbara Pompili.

Comme je n’en avais jamais entendu parler en 20 ans de politique amiénoise, je suis allé sur Google pour savoir. C’est l’apparatchik classique. Attachée parlementaire, puis administrative du parti, elle ne connaît que Paris où elle a été candidate et battue aux municipales de 2008.

Amiens, pas trop loin, concilierait ambition politique et confort de vie !

Dire que les socialistes et les élus verts locaux se sentent totalement humiliés est faible : les voilà rabaissés, rapetissés au rôle ingrat de faire-valoir d’une totale inconnue.

S’il faut un vert, Didier Cardon, socialiste vert de rage, est là ! Il veut défier les instances parisiennes, s’asseoir sur l’accord et relever l’affront.

Je ne sais s’il osera car une chose est de menacer, autre chose de s’affranchir des décisions du parti qui vous a nourri, installé et fait élire !

Ces dissensions locales en disent long sur ce que vaudra une éventuelle majorité rose vert rouge à l’assemblée nationale lorsque le « bal des égos » succédera  aux flonflons de la Bastille.

4 réflexions sur « Quels adversaires contre moi ? »

  1. Je m’étonne, peut-être n’êtes-vous pas au courant, mais il y a d’autres candidats, en particulier une candidate pour le Front de Gauche. Pas une « apparachik », une militante : Marianne Mugnier.
    Peut-être aussi faudrait-il se souvenir comment vous êtes devenu député pour la première fois ?
    Peut-être aussi faudrait-il se souvenir du second tour de 2007, qu’il n’a pas été si simple de battre Sarah Thuillier (qui n’avait pas de mandat, n’était pas particulièrement connue), alors que vous surfiiez sur l’élection de Sarkozy. Et cette fois, Sarkozy a été battu…
    Peut-être aussi les électrices et électeurs de la circonscription se souviendront-ils de toutes les lois « scélérates » que vous avez voté ces 10 dernières années…
    Salutations insurgées
    JCIA

    • Bonjour,
      Vous voulez dire que ce ne sera pas facile pour moi ? Tout à fait d’accord.
      Vous avez même oublié que ma circonscription s’est vue ajouté Etouvie.
      C’est pourquoi je me bats chaque jour pour expliquer mes convictions et mes actes et que mes concitoyens votent en fonction de ce que j’ai fait et non sur les promesses d’un candidat.
      Je les crois informés et lucides et c’est pourquoi j’ai totalement confiance.
      Bien cordialement
      Olivier Jardé

  2. Et certains osent dire « le changement c’est maintenant » ça c’est un bel exemple de moralisation de la politique.

  3. Didier CARDON ? Mieux vaudrait qu’il s’occupa du Lycée dont il est proviseur. Lycée qui fut l’un des tous meilleurs d’Amiens et qui depuis qu’il y a été nommé comme 1er responsable ne fait que perdre de sa notoriété.
    Le non cumul des mandats, voilà ce qui devrait être imposé d’abord aux personnes en charge d’éducation. Car l’inaction ou l’impéritie de dirigeants fantômes dans les établissements scolaires de toutes natures engendrent l’irrespect, la chienlit et au bout du compte l’échec pour les élèves et l’usure pour le corps enseignant

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