Olivier Jardé pose une question orale sans débat sur le financement du spectacle vivant en Picardie

Chère Madame, Cher Monsieur,

Je vous prie de trouver ci-joint la réponse à la question orale sans débat que j’ai adressée ce jour à Madame Christine ALBANEL, ministre de la Culture et de la Communication sur le financement du spectacle vivant en Picardie.

Je reste à votre disposition,
Sentiments dévoués,
Olivier Jardé M. Olivier Jardé – Le spectacle vivant est dans une situation préoccupante en Picardie. Les professionnels demandent une augmentation du budget consacré aux politiques culturelles afin que l’État remplisse son rôle dans cette région très défavorisée en la matière. En attendant un véritable plan de rattrapage, 370 000 euros sont nécessaires à la réalisation des projets en cours. En mai dernier, le directeur de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles annonçait 240 000 euros de mesures nouvelles pour la Picardie où, hélas, la faiblesse du revenu moyen s’ajoute à un taux d’illettrisme élevé – plus de 8 % chez les jeunes. Dans ces conditions, et malgré le travail des artistes pour diffuser leurs œuvres en coopération avec les équipes enseignantes, la Picardie est la dernière région de France pour le spectacle vivant. De surcroît, le projet de centre dramatique régional n’est toujours pas lancé.
Il faut augmenter les aides aux compagnies dramatiques et chorégraphiques pour accompagner leurs projets en région, mieux subventionner les scènes picardes, aider les projets en réseaux et augmenter les aides à l’éducation artistique pour développer l’action culturelle dans nos établissements scolaires. Le Gouvernement peut-il s’y engager pour favoriser l’accès des jeunes Picards à la culture et le renouveau du spectacle vivant dans leur région ?

Réponse :

M. Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté – Mme Albanel, qui vous prie d’excuser son absence, m’a chargé de vous transmettre sa réponse. Les contraintes budgétaires de son ministère n’entraîneront en aucun cas un désengagement de l’État du champ culturel en région. Elle a d’ailleurs obtenu un desserrement de cette contrainte en matière de création, qui profitera au monde du spectacle vivant dans son ensemble.
En Picardie, le nombre de scènes conventionnées a été doublé en 2005, et les crédits augmentés en conséquence, pour atteindre 765 000 euros aujourd’hui. Ces moyens seront reconduits en 2008.
L’État consacre par ailleurs 47 000 euros à la réalisation d’une étude préalable à la création d’une scène nationale dans l’Oise. Mme Albanel a toutefois décidé de suspendre en 2008 l’attribution de tout nouveau label, jugeant qu’il est temps de dresser le bilan d’un demi-siècle de décentralisation culturelle. Pour autant, la scène nationale d’Amiens, avec son budget de plus d’un million et demi, continue de bénéficier d’un niveau exceptionnel de subventionnement.
L’aide de l’État aux compagnies de création et de production n’a certes pas évolué ces dernières années, mais l’aide aux compagnies en résidence a augmenté de près de 300 000 euros. C’est à ce titre qu’un budget de 192 000 euros est alloué à la compagnie de Marcel Bozonnet, pour un travail qui se poursuivra pendant trois ans à la maison de la culture d’Amiens, ainsi qu’une action d’éducation artistique dans les collèges. Ce dernier volet est en effet un axe majeur de la politique culturelle conduite par la DRAC de Picardie. Le budget qui y est consacré est d’ailleurs passé de 752 000 euros en 2005 à plus d’un million en 2008. Enfin, l’aide exceptionnelle de 25 000 euros accordée en 2007 au secteur des arts du cirque et de la rue sera reconduite en 2008 pour favoriser l’émergence d’un pôle régional. Vous le voyez, Monsieur Jardé : il n’est pas question d’oublier la Picardie dans notre schéma culturel national !

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