Newsletter n°15 : ma position sur le régime des retraites

Madame, Monsieur, Cher (e) Ami (e),

Le droit à la retraite est un élément essentiel du pacte social. Le système par répartition, choisi par la France en 1945, est fondé sur la solidarité entre les générations et entre les régimes. Il convient donc de tout mettre en œuvre pour préserver cet acquis collectif.
Cependant, aujourd’hui, la pérennité du système est principalement menacée par les problèmes démographiques liés à l’allongement de la durée de la vie, au vieillissement et à la diminution de la population active. C’est pourquoi, dans un souci de réaffirmer ma liberté de jugement, de parole et de vote au sein de la majorité, je souhaite qu’un régime de retraite unique pour tous les salariés du privé et du public sur la base du régime général soit mis en place, y compris pour les parlementaires.
Pour ce faire, il est nécessaire de voir s’éteindre tous les régimes spéciaux. Ainsi, à compter de la date de cette nouvelle réforme, les ressortissants nouveaux seront soumis au régime général. Il conviendra également de procéder à une harmonisation progressive vers le régime général des droits des actuels cotisants en matière de taux, de durée de cotisation ou de l’âge de départ.

Mais, une réforme aussi essentielle que celle des régimes de retraites passe par l’affirmation du principe de solidarité, seul capable d’entraîner l’adhésion de nos concitoyens. Il s’agit tout à la fois, de répondre aux besoins de financement et de rétablir l’égalité de nos concitoyens devant la retraite.
Ce principe se décline comme suit :
– conforter la solidarité entre les générations ;
– assurer l’équité entre les divers régimes et la solidarité envers les plus faibles ;
– étendre la liberté de choix des cotisants ;
– responsabiliser les partenaires sociaux ;
– prendre en compte la pénibilité du travail dans l’accès aux droits à la retraite.

Aussi, il me semble primordial de relancer le dialogue social et donner aux partenaires sociaux toute leur place. La retraite étant financée par les cotisations salariales et patronales, elle est donc directement liée au travail : il convient d’aller jusqu’au bout de la logique en confiant aux partenaires sociaux la responsabilité du régime général. Déjà responsables de la gestion de l’UNEDIC, des régimes de retraite complémentaires et des régimes des travailleurs indépendants, cette extension est, somme toute, naturelle.

Le système de répartition par annuité génère des effets particulièrement pénalisants et contraignants. C’est pourquoi, afin d’offrir à nos concitoyens la liberté de choisir l’âge de leur retraite, l’instauration du système de répartition par points me semble le plus adaptés puisqu’il présente deux avantages.
– faciliter la mise en œuvre d’une « retraite à la carte » ;
– garantir l’équilibre financier de cette branche en permettant aux partenaires sociaux de définir chaque année la valeur d’achat et la valeur de liquidation du point.

Pour conclure, j’ajouterais que la réforme des retraites étant un sujet primordial dans la vie des français, il me paraît nécessaire que cette question fasse l’objet d’une grande loi dans laquelle soit instaurés tout naturellement les régimes spéciaux.

N’hésitez pas à me faire part de vos réflexions et suggestions aux adresses ci-dessous :
ojarde@assemblee-nationale.fr
ou
103ter rue Victor Hugo 80440 BOVES

Je reste à votre disposition,
Bien cordialement et à très bientôt !

Olivier JARDÉ
www.olivierjarde.info

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