Communiqué de presse : Quelle fin de vie voulons-nous?


Suite à la mise en examen d’un médecin urgentiste, ces derniers jours, pour avoir procédé à des injections létales sur quatre patients «en fin de vie», le Professeur Olivier Jardé ne pouvait pas rester indifférent à la remise en cause de la loi du 22 avril 2005.

Notre mort est unique, elle est personnelle. Nulle personne n’a droit de nous la voler.

La loi de 2005 autorise l’euthanasie passive avec la possibilité d’arrêter les soins en accord avec le patient et sa famille. La personne de confiance a été créée ainsi que les directives anticipées. Elle a interdit l’obstination déraisonnable et a relancé les soins palliatifs. C’est à dire supprimer les douleurs inutiles.

Y-a-t-il un lien entre l’affaire Himbert, Chantal Sébire et le médecin de Bayonne ?

Le premier souhaitait se suicider et l’avait affirmé à plusieurs reprises mais son état physique ne le lui permettait pas car il était tétraplégique haut.
Chantal Sébire voulait également se suicider car elle était atteinte d’un cancer incurable et très douloureux. Elle demandait le droit à mourir et pas le droit de mourir. Avec elle se posait la question de l’exception d’euthanasie. La mission dite « Léonetti », qui a rendu son rapport en décembre 2010, a rejeté toute légalisation active à mourir.
Le médecin urgentiste de Bayonne a décidé d’abréger la vie de 4 de ses patients. Elles et leurs proches ne réclamaient rien. L’injection fatale qui leur a été administrée relève de la seule responsabilité d’un homme certes médecin. A-t-il le droit discrétionnaire de délivrer la mort ? Apporte-t-il un soulagement ?
L’attitude du médecin de Bayonne est inacceptable. Il doit répondre de ses actes. Si ceux-ci se confirment, il doit être sanctionné.

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