De la loyauté en politique

Parler de loyauté en politique suscite immédiatement le sourire ironique : est-il naïf ou me prend-il pour un imbécile ?

Au risque de paraître naïf, je choisis d’affirmer que je choisis la loyauté et, alors que les années qui viennent de passer étaient propices à tous les changements de cap, j’ai gardé le mien et persévéré dans mes engagements comme dans mes déclarations.

Centriste, je n’ai pas regagné l’UMP qui s’organisait alors que j’y compte beaucoup d’amis. Je savais qu’un regroupement impliquait une discipline d’expression alors que je souhaitais une parole plus autonome sur quelques problèmes de société. C’est ainsi qu’attaché à la justice fiscale, je n’ai pas voté le bouclier fiscal alors que je comprenais bien les motifs qui, aux yeux de Nicolas Sarkozy le justifiait. Je ne voterai pas davantage la stupide imposition à 75% qui ne servira qu’accroître la fuite des capitaux, des créateurs et des talents.

J’ai voté sans états d’âme la réforme des retraites, des universités, des collectivités territoriales, de la justice, des armées.

J’ai voté, contre la gauche, la réforme de la Constitution qui a limité à deux le nombre de mandats présidentiels, permis la saisine du Conseil Constitutionnel par les particuliers, accru le rôle du parlement.

Lorsque Jean Louis Borloo et Hervé Morin ont tenté de regrouper les Centres, je leur ai immédiatement écrit pour leur dire que je soutenais complètement cette démarche à condition qu’elle recueille à l’automne un pourcentage de voix significatif dans les sondages.

Jean-Louis Borloo a respecté son engagement. Hervé Morin a cru que, sans mandat d’un congrès, il pouvait s’en affranchir. J’ai déposé une motion au congrès pour dire clairement que cette démarche n’était ni efficace ni conforme aux engagements pris et je ne l’ai pas soutenu, loyal  envers nos alliés de l’UMP.

J’ai été satisfait qu’Hervé Morin s’y rallie.

Je n’ai jamais cru à un Centre hors sol, ni gauche ni droite. C’est pourquoi je n’ai pas suivi l’aventure de François Bayrou. L’idée que la gauche et la droite seraient stupides et qu’il y aurait un parti du bon sens mettant tout le monde d’accord sur des sacrifices « bien » répartis, me semble, pour le coup, une vision idéaliste de la société. Nous serions heureux si, une fois de temps en temps, nous pouvions nous accorder sur une loi comme je l’ai fait avec la loi sur la recherche médicale ou la loi sur l’interdiction du port du voile à l’école.

Ma loyauté m’a évité, et j’en suis heureux, de soutenir Morin contre Sarkozy puis Bayrou contre Sarkozy pour finir par soutenir Sarkozy contre Hollande. Le soutien que m’accordent l’UMP et le parti radical en retour ne prend pas l’allure de petits marchandages mais le respect mutuel des engagements tenus.

Ma campagne électorale sera marquée des mêmes valeurs. Je ne chercherai pas d’autres alliances politiques. Je ne chercherai pas à empêcher telle ou telle candidature par des promesses ou des menaces. J’exposerai mes analyses pour la France et pour Amiens métropole, mes craintes pour le futur, mon engagement à rester proche des gens et assidu à l’Assemblée nationale, ma volonté de travailler avec tous ceux qui le souhaiteront, comme je l’ai toujours fait.

En 10 ans, sans tapage ni ramage, modestement, j’ai tenté de servir mon territoire et mon pays. C’est ce que j’ai fait qui signera ma profession de foi.

Les électeurs jugeront !

4 réflexions sur « De la loyauté en politique »

  1. Entièrement d’accord avec vous Monsieur Jardé, je suis centriste depuis ma majorité, j’étais en µ
    Algérie au moment du référendum en 1958, et c’est mon papa qui a eu ma procuration. Autrement j’ai toujours fait mon travail de citoyen et n’ai jamais raté un scrutin. Bon courage à vous et à votre équipe. Je vous soutiens à fond.

  2. Entièrement d’accord avec vous Monsieur Jardé, je suis centriste depuis ma majorité.
    Jj’étais en Algérie au moment du référendum en 1958, et c’est mon papa qui a eu ma procuration. Autrement j’ai toujours fait mon travail de citoyen et n’ai jamais raté un scrutin. Bon courage à vous et à votre équipe. Je vous soutiens à fond.

    • Comme DUBOIS Jean-LOUIS, j’étais en Algérie.
      Au moment du référendum du 28 septembre 1958, mes papiers étaient faits pour voter en Algérie, mais blessé le 20 août, rapatrié sanitaire, je n’ai pas pu voter. Mes sentiments vont plus vers la droite que l’inverse. Quand je vois,que maintenant à NANTERRE, ils ne sont plus communistes mais E.E.L.V ? où va-t-on ?, même plus le courrage de ses actes.
      Autrement j’ai toujours fait mon travail de citoyen et n’ai jamais raté un scrutin. Bon courage à vous et à votre équipe. Je vous soutiens à fond, dans la mesure de mes posibilités.

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